🕊️ Le deuil : comprendre, accueillir et traverser l’un des plus grands bouleversements de l’existence
- Elise L.
- 16 juil.
- 4 min de lecture
Le deuil est une expérience à la fois universelle et profondément intime. Il fait partie intégrante de la vie humaine, et pourtant, il nous frappe toujours comme une déflagration inattendue. Que l’on perde un parent, un enfant, un conjoint, un ami, ou même un lien symbolique (travail, maison, rêve, identité…), la douleur est réelle, unique, et souvent indicible.
Dans cet article, je souhaite apporter un éclairage sensible, mais aussi thérapeutique, sur le deuil : comment il se manifeste, pourquoi il est si douloureux, et surtout comment on peut accompagner cette traversée, pour qu’un jour la vie retrouve sa place, sans jamais nier la perte.
I. Qu’est-ce que le deuil ?
Étymologiquement, le mot "deuil" vient du latin dolus, qui signifie douleur. Et c’est bien cela : un processus de douleur psychique, émotionnelle, corporelle et parfois existentielle, déclenché par une perte.
Mais attention : le deuil ne concerne pas uniquement la mort.
On peut vivre un deuil :
après un décès
après une séparation ou un divorce
après une fausse couche ou un deuil périnatal
après la perte d’un emploi, d’un statut social, d’une maison, ou même d’un projet de vie
après un exil ou un déracinement culturel
à l’annonce d’un handicap ou d’une maladie chronique
Dans tous ces cas, il s’agit d’un arrachement. Une rupture brutale avec une réalité qui faisait partie de nous.
II. Pourquoi le deuil fait-il si mal ?
Parce que ce que nous perdons, ce n’est pas seulement une personne ou une chose, c’est un repère, une sécurité affective, une histoire, un avenir rêvé.
Le deuil vient fracturer notre équilibre intérieur. Il remet en cause nos certitudes, notre rapport au monde, parfois même notre foi ou nos croyances les plus profondes.
Et il déclenche un flot d’émotions, parfois contradictoires :
Tristesse, bien sûr
Mais aussi colère, culpabilité, peur, honte, vide, confusion, sidération, anxiété…
Certaines personnes développent même des symptômes physiques : fatigue intense, douleurs corporelles, troubles digestifs ou du sommeil, affaiblissement immunitaire.
Le deuil est un tsunami intérieur.
III. Les différentes étapes du deuil : un processus en spirale
Les psychologues Elisabeth Kübler-Ross et Jean Monbourquette ont décrit plusieurs étapes du deuil. Celles-ci ne sont pas linéaires : elles forment plutôt un mouvement de va-et-vient, comme une spirale qui nous rapproche peu à peu de l’acceptation.
Voici les 7 étapes les plus communément observées :
Le choc : un moment de sidération. Le cerveau bloque l'information pour se protéger. On peut être en état de "survie émotionnelle".
Le déni : "Ce n’est pas possible. Ça ne peut pas être vrai." On refuse de croire à la réalité de la perte. Cela permet de gagner du temps pour encaisser.
La colère : contre le monde, contre la personne disparue, contre Dieu, contre soi-même. Elle exprime l’injustice et le désarroi.
La tristesse profonde : le manque devient palpable, l’absence pèse. C’est souvent le moment où l’on ressent le plus l’envie de s’isoler.
La culpabilité : "J’aurais dû faire plus, être là, dire autre chose..." Cette étape peut être très douloureuse si elle n’est pas accompagnée.
La résignation : on accepte sans joie que rien ne sera plus comme avant.
L’acceptation : ce n’est pas un oubli, mais une intégration. On commence à vivre "avec", et non plus "contre" ou "dans" la perte.
IV. Ce que le deuil vient bouleverser en nous
Le deuil n’impacte pas seulement notre vie émotionnelle :il bouscule l’ensemble de notre être.
L’identité : "Qui suis-je sans cette personne ?"
Le lien au temps : le passé devient douloureux, le futur flou, le présent insupportable.
Les relations : certains proches s’éloignent, d’autres ne savent pas quoi dire. L’isolement est fréquent.
La spiritualité : on peut remettre en question sa foi, sa vision de la vie, du destin, de l’univers.
Le corps : il devient le réceptacle de l’émotion non exprimée.
V. Le deuil compliqué ou pathologique
Dans certains cas, le deuil devient un état figé, chronique, parfois traumatique.
On parle alors de :
Deuil pathologique : quand la personne reste bloquée dans une étape (colère, déni, culpabilité)
Deuil différé : quand la souffrance est niée puis ressurgit violemment des mois ou années plus tard
Deuil traumatique : en cas de mort brutale, violente, ou dans des circonstances non résolues
Cela peut entraîner :
dépression sévère
perte de sens
trouble anxieux
pensées suicidaires
Il est alors essentiel de consulter un professionnel.
L’accompagnement thérapeutique permet de sortir de l’impasse.
VI. Comment accompagner le deuil ? Ce que je propose en thérapie
Dans mon accompagnement, je crée un espace sécurisant, doux et respectueux pour t’aider à déposer cette douleur.
Ce que nous faisons ensemble :
Accueillir l’émotion, sans jugement
Remettre du sens sur ce qui est vécu
Exprimer ce qui n’a pas été dit (lettres, rituels, dialogue symbolique…)
Apaiser la culpabilité
Revaloriser la vie sans oublier l’être perdu
Reconstruire ton lien à toi-même : qui es-tu aujourd’hui ? De quoi as-tu besoin maintenant ?
Je travaille avec des outils issus de la psychothérapie, de la thérapie narrative, des TCC et de l’approche humaniste.
VII. Des ressources pour accompagner ton deuil (livres, pratiques, rituels)
📚 Livres recommandés :
Traverser les saisons du deuil – Christophe Fauré
Vivre le deuil au jour le jour – Hélène Romano
Lettre à un ami perdu – Didier van Cauwelaert
🌿 Rituels et pratiques simples :
Écrire une lettre à la personne disparue
Allumer une bougie régulièrement à sa mémoire
Créer un carnet de souvenirs
Parler d’elle/lui à voix haute
S’autoriser à rire, à vivre, à aimer de nouveau
Vous n'êtes pas seul·e dans cette traversée
Le deuil n’est pas une faiblesse.
C’est une blessure d’amour. Et là où il y a de l’amour, il y a de la vie.
Prendre soin de votre deuil, c’est prendre soin de ce qui reste vivant en vous.
Je vous accompagne avec bienveillance, humilité et engagement.
N’hésitez pas à me contacter si vous ressentez le besoin d’en parler.
Même au milieu du chaos, vous méritez la paix intérieure.
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